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vendredi 7 août 2009

Le Musée Masséna de Nice.(1)


La villa Masséna, construite entre 1898 et 1901 sur le modèle des villas italiennes du 1er Empire, fut édifiée sur la Promenade des Anglais pour un petit-fils du Maréchal Victor Masséna, duc de Rivoli, devenu en 1898 le 5e prince d’Essling.
Après la guerre, en 1917, le fils de Victor Masséna, André, fait don de ce palais à la ville de Nice. Il fixe deux conditions : que la villa Masséna soit transformée en musée d’histoire régionale et les jardins ouverts au public. Le musée sera inauguré en 1921.

C'est
après 7 ans d'importants travaux que le musée r'ouvre ses portes au public, en mars 2008. Ses ors soigneusement lustrés et ses murs blancs flambant neufs nous donnent l'occasion de retrouver un moment de l'histoire du pays niçois: cela débute avec les guerres d'Italie et les prouesses, dûment récompensées du commandant Masséna (il est élevé au grade de maréchal en 1804) auprès de l'armée de Napoléon Bonaparte.
Il est à signaler que le département des Alpes-Maritimes fut créé deux fois : en 1793, après la prise de la ville (alors partie des états du roi de Sardaigne) par les révolutionnaires français, occupation à laquelle il sera mis en fin en 1814 par le Traité de Paris.
Puis en 1860, nouvelle création du département, lorsque le roi Victor-Emmanuel II restitue la localité à Napoléon III en remerciement de son aide militaire contre les Autrichiens qui occupaient le nord de l'Italie.

La belle région niçoise, grâce à son cadre, sa lumière et son climat séduit alors tout ce que le monde contient de riches oisifs : après les Anglais (qui y venaient dès le XVIIIème siècle), les Russes (quoique ceux-ci se raréfient après la révolution bolchévique), qui laisseront la place aux Américains dans l'entre-deux guerres et enfin les Européens du Nord.

A partir du XIXème siècle, la ville connaît donc une formidable expansion.
Chemin de fer (1864), Carnaval résuscité (1873), palaces face à la mer, le tout construit avec l'aide d'une immigration transalpine abondante, et auréolé de l'inspiration que les artistes, peintres et écrivains y trouvent : la réputation de la Riviera devenue peu à peu Côte d'Azur se façonne.

La célèbre "Promenade" est réalisée dès 1822 : au départ simple chemin de terre tracé à l'initiative de la communauté anglaise, la ville l'aménage en 1844, y déplaçant dès lors le centre de la vie mondaine.

Une autre donation anime cette villa: la « Bibliothèque du chevalier Victor de Cessole" offerte à sa ville, par ce personnage exceptionnel, pionnier de l'alpinisme dans les Alpes-Maritimes, qui a légué en 1933 tous ses ouvrages, manuscrits, photographies et gravures rassemblés pendant plus d'un demi-siècle, mais aussi ceux provenant de ses ancêtres, notamment le marquis Ripert de Montclar, procureur général au Parlement de Provence, et le comte Hilarion de Cessole, président du Sénat de Nice, cet ensemble constitue une documentation d'une richesse exceptionnelle pour l'histoire du Comté de Nice et de la Provence.

Je vous livre en vrac quelques impressions du lieu, à vous d'apprécier.



Boiseries.



la salle à manger: un peu sombre!!!

Salon.

Fumoir.

3 commentaires:

  1. Merci pour cette intéressante visite dans ce beau musée. Vous donnez à tous ceux qui lisent votre publication l'envie d'aller le voir de plus près.
    Anne

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  2. C'est vrai qu'on souhaite l'approcher de plus près. Et ma foi, je ne refuserai pas une "proposition malhonnête" n°4 là-bas. Mais en attendant, c'est à Berne qu'on veut m'envoyer... On ne voit personne se réfléchir dans les glaces. Ce musée serait-il par bonheur peu fréquenté?

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  3. Il est gratuit, pas très imposant et ma foi, les touristes préférant la plage, cela nous permet de profiter de la fraicheur des lieux et des impressions "empires" sans faire du coude à coude!
    Il a été magnifiquement réhabilité et ce fut un excellent moment que j'espère vous avoir fait partager.

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