C'est en écrivant un petit mot à Evelyne
mot qui d'ailleurs s'est effacé (fausse manip!) que j'ai pensé faire ce petit billet du vendredi avant d'aller aider ma maman à s'installer dans son nouvel appartement.
Je regardais les jolies images de poupées en laine, en papier mâchés, et devant de si fines réalisations, mon âme d'enfant s'est réveillée illico presto.
Malgré l'âge qui peut être "canonique" (quoique!), les souvenirs de nos jeux remontent à la surface de la mémoire, et, avec de délicieuses émotions, on se souvient, soit de la Barbie (les toutes premières) qui ne pliait pas encore les jambes mais avait une merveilleuse garde-robes,
soit de la poupée Bella plus imposante qui sentait bon, soit de la dinette ou de la "marchande"avec sa balance et ses minuscules mesures de poids...
-"Combien de pommes de terre Madame?"
sans oublier les imageries des quelques beaux livres que l'on regardait avec précaution, effleurant les lignes de nos regards attentifs.
Marine qui a eu 26 ans en janvier, a du mal à quitter ce monde:
"C'est trop nul!"
Cependant, il le faut, et c'est par son travail qu'elle va commencer, sans toutefois perdre ses rêves de petite fille, à marcher dans ses baskets d'adulte. Elle a choisi en effet de devenir éducatrice d'enfants en difficultés. En étudiant en alternance, école et pratiques, elle a rencontré en premier lieu la petite enfance dans une crèche.
Les petits, elle adore, mais la structure, je le sens, est trop"sécurisée" dans le sens où elle a envie de prendre des initiatives et des responsabilités.
Elle vient de faire le choix d'une autre structure, puisqu'il le faut dans le cadre de son apprentissage: une IME.
C'est à côté de chez nous, des enfants très handicapés, plus grands, 20 ans au plus, dont l'âge mental ne dépasse pas les 3, 4 ans...
Les parents démissionnent, malgré leur amour, trop difficiles à gérer au jour le jour, fatigués, épuisés, usés: il faut des structures perfectionnées et équipées pour faire face. Ici l'ensemble est dans la campagne, un grand bâtiment, beaucoup d'espace naturel, peu d'habitations autour, les jeunes sont heureux, accompagnés par une équipe d'enfer pour entourer tout ce petit monde déficient.
J'observe: par ce que me raconte ma fille, malgré les handicaps souvent très lourds, la non-autonomie de chaque jeune, les "leitmotivs" ressassés à longueur de journée, quand elle arrive, fatiguée, elle a un visage resplendissant, heureux, une sérénité que je lui ai rarement vu... si ce n'est le jour de son mariage.
Pour moi elle a trouvé sa voix, et son enfance, magique en quelque sorte, lui permettra par son imaginaire débordant d' aller à la rencontre de ce monde si différent qui se montre pourtant si attachant.
Comme quoi cette enfance qu'il est difficile de quitter, de par ses rêves, de par ses jeux inventés, de par ses doux moments, nous construit et nous permet de trouver le chemin pour devenir une "très grande fille".
Marine vient de m'appeler au téléphone, elle passe me faire un petit coucou avant de retrouver son monde de lumière.
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Un message qui réchauffe âme et coeur. Un grand merci Martine.
RépondreSupprimerComme Marine j'ai du mal à quitter le monde de l'enfance...quatre enfants et institutrice en maternelle n'aident pas beaucoup à l'éloignement.
C'est un centre similaire qu'il faudrait pour Camille...plus difficile à trouver parce que Camille est certes complètement dépendante mais elle a tout sa tête ! Elle a besoin d'être sollicitée et occupée sinon elle se détache et s'endort.
Félicitations à Marine pour son courage et sa détermination et bonne chance.
C'est la tienne de Barbie ??? parce qu'elle me semble bien pimpante, la mienne elle a un peu une mine de papier mâché !! Et sa garde robe est tout poussiéreuse...
RépondreSupprimerJ'aime ton billet, amour de maman toujours attentive à sa fille, blogueuse attentive à Evelyne et à Camille, bref super....
Quant à Marine, ben voilà c'est pas toujours simple de grandir... je crois qu'on garde tous un petit morceau d'enfance dans la tête et qu'on se repose dessus qand la vie nous fait des chienneries... et puis Marine, elle a la chance de pouvoir venir faire un gros câlin avec maman, et elle aurait tort de s'en priver, surtout avec un boulot qui est difficile
Ma poupee Bella, elle a disparu...mais que de bons souvenirs en effet !!!
RépondreSupprimerAlors ma poupée Barbie il y a longtemps que je l'ai perdue dans le sens où mon p'tit frère alors très petit avait mangé sa main, puis les jolis vêtements se sont dispersés dans la cave puis ils ont moisi,bref celle que tu vois Michelaise je l'ai prise dans Google image.
RépondreSupprimerQuand à ma poupée Bella comme on dit dans le Gard:
-"Boudiv la pauvre, disparue!"
En plus je sais que toute petite mon soin préféré était d'arracher la tête, et oui coupeuse de tête!
Mais en y réfléchissant j'adorais les coiffer alors c'était sans doute plus pratique, le reste ne devait pas m'intéresser.
On est un peu bizarre dans la famille...assez primitifs tout compte fait!
Ceci étant, comme j'ai pu m'amuser avec Barbie et Ken; et oui il y avait le Monsieur; J'avais fabriqué un magasin de vêtements, avec deux bout de cartons, j'épinglais des petits rideaux et je confectionnais une présentation. Mais attention, Faubourg Saint Honoré, pas Toto solde. Et je passais le temps en faisant à la fois la vendeuse et l'acheteuse.J'habillais, je déshabillais. Ce que font toutes les filles en général, car il y en qui préfèrent les camions et les voitures aussi.
Fille unique jusqu'à 17 ans, je jouais toute seule, parlant à haute voix...
Comme c'est drôle de se rappeller de tout cela. Maintenant je parle à haute voix uniquement comme maintenant en relisant ce long commentaire. Et je n'ai pas la folie des poupées de collection.
Merci pour ton message.
RépondreSupprimerBarbie n'a pas de chat à grattouiller!!
J'aime bien ça, quand je suis grattouillé!! Alors, Diva dort comme moi, on est fait l'un pour l'autre!!
bisous xxx
C'est un beau métier que celui qu'a choisi Marine.
RépondreSupprimerJe me suis occupée, dans les premières années de de ma vie professionnelle, d'enfants "abîmés", comme ceux auxquels tu fais référence.
C'est très dur et en même temps très enrichissant, un véritable sens dans son travail au quotidien.
Bravo Marine et bon courage pour l'IME.
Norma
J'adresse mes félicitations et mes encouragements à Marine pour le beau métier qu'elle a choisi. Comme ils sont beaux, elle et son mari, environnés de ciel bleu! Je leur souhaite de réaliser tous leurs rêves!
RépondreSupprimerAnne
Bon courage à Marine qui a choisi un métier difficile mais qui connaîtra aussi de belles satisfactions.
RépondreSupprimerJ'ai beaucoup aimé tes souvenirs d'enfance. Je n'ai pas eu de Barbie mais une autre marque dont j'ai le nom sur le bout de la langue mais que je n'arrive pas à sortir...(Tressy, je crois...) Avec une copine bien plus créative que moi, nous confectionnions à nos poupées respectives de petits vêtements... Ce sont de bons souvenirs...
Je me rappelle très vaguement de cette série de livres pour enfants. C'est drôle, à Bâle j'ai découvert des merveilles de livres d'enfants, chez ma copine ... qui n'a pas d'enfants. Un neveux. Ces livres elle les achète pour elle. Juste magnifique d'idées, de mise en page, de découpage et tout et tout.
RépondreSupprimerChapeau à Marine qui choisi un métier où il est nécessaire d'avoir plein de courage et de dévouement. La dame que j'admire le plus est justement une copine qui s'occupe d' handicapés. La façon dont elle sais * les prendre* me surprends chaque fois. Beaucoup d'autistes. Avec eux, elle fait du reebirth dans la piscine.
RépondreSupprimerBeaucoup de bonnes choses à Marine.
Je suis toujours en admiration devant les personnes qui ont ce sacerdoce en eux ; je suis heureuse pour toi que tu aies une fille qui ait choisi cette voie, félicitations à Marine !
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