LA WARTBURG
Arrivée le lundi matin à Francfort par avion, le bus qui nous accompagnera durant une partie du séjour "Sur les traces de BACH" , mène tranquillement notre groupe de 18 personnes vers Eisenach, lieu de naissance du musicien. Nous découvrons avec émotions les paysages " thuringeois" qui ont bercé la petite enfance de J.S. Bach: c'est là qu'il vivra ses 10 premières années jusqu'à la mort de son père Ambrosius.
Nous ne faisons que traverser la petite ville, la matinée étant réservée à la découverte de la Wartburg dominant Eisenach.
Ce logis seigneurial du XIIème est considéré comme une rareté de l'architecture tardive romane. Il remonte à l'époque des landgraves de Thuringe, des "Ludowinger".
Fresques de Moritz von Schwind
illustrant la "guerre" des chanteurs
C’est là que naquirent en 1206-1207 les fameux concours de chants lyriques et d’énigmes dans la "Cour de la Muse" -Musenhof- où furent cultivés tous les beaux arts, sommet de la culture médiévale profane entré dans l’histoire, sous le
nom de « tournois poétiques ». Des minnesinger célèbres, tels Walther von der Vogelweide pour ses chants, Wolfram von Eschenbach ou encore Heinrich von Ofterdingen pour leurs poèmes, auraient participé à ces joutes poétiques.
Richard Wagner écrivit en 1843-1844 son opéraTannhäuser » et s'inspira de ces joutes poétiques entre les minnesinger de la Wartburg. C’est en effet en 1849 que,
recherché par la police, il trouva refuge dans cette ville et dans le château.
nom de « tournois poétiques ». Des minnesinger célèbres, tels Walther von der Vogelweide pour ses chants, Wolfram von Eschenbach ou encore Heinrich von Ofterdingen pour leurs poèmes, auraient participé à ces joutes poétiques.
Richard Wagner écrivit en 1843-1844 son opéraTannhäuser » et s'inspira de ces joutes poétiques entre les minnesinger de la Wartburg. C’est en effet en 1849 que,
recherché par la police, il trouva refuge dans cette ville et dans le château.
Louis le sauteur
Un autre personnage attachant: Sainte Elisabeth de Hongrie qui vécut au château de 1211 à 1228. Princesse de Hongrie, elle est fiancée à l'âge de quatre ans et mariée à quatorze au Landgrave de Thuringe. Ce sera une épouse aimante pour ce mari qu'elle n'a pas choisi, se parant pour lui faire honneur, alors qu'elle n'aime que la simplicité.
Mosaïques représentant la vie d'Elisabeth de Hongrie
Des franciscains allemands lui font découvrir l'esprit de Saint François d'Assise, elle décide alors de se mettre au service des pauvres. Son époux meurt en 1227. Comme elle refuse d'être remariée, sa famille la chasse avec ses trois enfants. Son oncle, évêque, calme la famille. Les trois enfants seront élevés par la famille ducale. Elisabeth revêt l'habit du Tiers-ordre franciscain et prend pour directeur spirituel Conrad de Marbourg qui la traite sans ménagement voire avec une cruauté à laquelle elle répond par une douceur exemplaire. Désormais elle consacre toute sa vie et son argent aux pauvres pour qui elle fait construire un hôpital. Elle meurt à 24 ans à Marbourg.
Le miracle de Sainte Elisabeth
fresques de Moritz von Schwind
On dit qu'elle portait secrètement du pain aux pauvres d'Eisenach, à pied et seule, ce que réprouvait son mari. Un jour, elle le rencontra sur le chemin, et son mari, mécontent, lui demanda ce qu'elle cachait ainsi sous son manteau. Elle lui répondit que c'étaient des roses, et non du pain, et lorsque son mari lui ordonna d'ouvrir son manteau, il n'y trouva que des roses. C'est le miracle de Sainte Élisabeth.
C'est également le lieu où le réformateur Martin LUTHER, poursuivi par le pape et l'empereur Charles Quint, trouvera refuge de 1521 à 1522 dans une salle où il traduira en 11 semaines le Nouveau Testament du grec en langue vernaculaire . Il nous accompagnera tout au long de la semaine avec Johann Sebastian...
Luther peint par Cranac l'ancien
Sa cellule.
Au cours de la deuxième moitié du XIX ème, la Wartburg tombée en ruine, va connaitre sous le règne du grand duc, Carl Alexander de Sachsen- Wiemar-Eisenach une vaste rénovation et un remaniement de sa décoration. Ce bâtiment sera complété par de nouvelles constructions, accentuant son cachet historique. La salle d'apparat prête son cadre solennel à de nombreux évènements musicaux
Liszt, inspiré par les fresques de Schwind composera un oratorio "La légende de sainte Elisabeth.
Dans cette salle, il y dirigera en habit de prêtre.
Automne thuringeois
à suivre...
Un magnifique voyage romantique et musical ...
RépondreSupprimerTu as débuté l'automne en beauté.
Bisous de très jolie semaine
Marie-Ange
Qu'un mot: superbe.
RépondreSupprimerVite la suite de ce beau récit de voyage qui donne envie et bravo pour les photos.
Un récit de voyage qui commence des plus belles manières, que de découvertes, c'est magnifique.
RépondreSupprimerBravo pour les photos, j'aime particulièrement l'histoire et les mosaïques de la vie d' Elisabeth.
Quel beau partage à bientôt de vous lire pour la suite .
Merci Martine pour ce récit, intéressant et instructif et les montages toujours aussi réussis.
RépondreSupprimerLinda
Très beau comme salle de concert et bravo pour ton récit.
RépondreSupprimerOn attend la suite du feuilleton, c'est sympa de nous le faire comme ça !
bon courage pour ta rentrée
Un récit d'autant plus passionnant qu'il est abondamment illustré et qu'il nous fait découvrir des contrées presque "exotiques", que tout cela est loin de notre culture latine !
RépondreSupprimerJe suis ravie d'avoir lu l'histoire de sainte Elisabeth de Hongrie, inconnue de moi ! et les fresques sont superbes ! On va se régaler a te suivre ...
RépondreSupprimerVotre publication est passionnante et vos photos font rêver! La légende de Sainte Elisabeth est émouvante et je comprends qu'elle ait inspiré Liszt. J'attends avec impatience vos autres articles. Merci, Martine!Je vous souhaite une belle semaine!
RépondreSupprimerAnne
Comme les autres je suis enthousiaste à l'idée de connaître la suite...vous contez si bien !
RépondreSupprimerBelle semaine.
Voilà un article plein d'informations toutes plus riches les unes que les autres. J'ai beaucoup aimé l'historie d'Elisabeth de Hongrie. Quelle étonnante destinée et comme c'est difficile d'imaginer que la pauvre jeune fille est morte à 24 ans...
RépondreSupprimerA bientôt pour la suite...
Je crois qu'il y a un petit problème sur ton blog!!!
RépondreSupprimerTes deux derniers billet nous parlant de Bach sont incroyables d'intérêt et de découverte pour moi qui ne suis jamais allée en Allemagne!
Bon week-end Martine