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mardi 28 septembre 2010

SUR LES TRACES DE BACH -2-


EISENACH

Nous quittons la Wartburg 
et après un repas arrosé de vin blanc fruité de Thuringe notre prochaine étape nous attend: 
la ville natale de Johann Sebastian, Eisenach.



Acte de naissance
21 mars 1685

Le musée situé à côté de la maison des Bach nous accueille, il est le plus ancien voué au compositeur. 
C'est en 1611 que furent rapprochées deux maisons voisines pour  former cette architecture que l'on connait si bien d'après les manuels destinées à nous faire connaitre Bach.

maison  des Bach vieille de 600 ans

Il se pourrait que cette salle instrumentale qui nous ouvre ses portes ait servi d'étable, voire d'écurie dans des temps plus anciens. C'était l'habitude des Ackerbürgerhaüser ( maisons paysannes). 
Une porte sous "plexi" nous tend sa poignée que je m'empresse de caresser,  il s'agit en effet de la porte d'entrée récupérée à Leipzig lors de la démolition en 1902 de la Thomasschule, entrée  que Bach a franchi   tous les jours durant 27 ans pour assurer son service d'enseignant.


 Orgue positif de salon:
Eberhardt Anthony Heinrich 1722

 La salle de concert est petite mais richement remplie d'instruments à clavier en état de sonner.
Une dame, très certainement pianiste,  nous accueille et s'installe devant chaque clavier pour nous jouer quelque répertoire du grand maitre. Vous n'imaginez pas comme cela me démangeait de m'y mettre mais en Allemagne très difficile de déroger à la règle!
Non toccare.



Gilles CANTAGREL
actionnant la soufflerie "a mano"


Clavecin copie de Jürgen AMMER 2003 
d'après Johann Heinrich Harras 1705
Epinette  de 1765 Authentique de Johann Heinrich SILBERMAN

 La devise du lieu:

"Dans la maison de Bach, 
la musique ne peut faire place au silence"



Tout au long de cette visite nous allons découvrir de précieux documents et objets qui nous aident à imaginer  la vie de notre précieux maitre à l'époque baroque. C'est entre des bottes, une épée de promenade, un tuyau d'orgue, un livre des Cantiques que nous découvrons un objet très émouvant: "la coupe de Bach" travail provenant de Saxe-Bohème. Datant d'environ 1735 la gravure sur le devant est un "VIVAT" avec le monogramme des lettres JSB. 
Ce monogramme comporte 14 points, chiffre qui donne le nom de Bach (b=2+a=1+c=3+h=8 : 14)


 
monogramme de JSB dédoublé comme en un miroir:
à vous de trouver... 



Copie datant de 1907 
peint à l'origine en 1690 par Herlicius


Quel est ce personnage qui nous regarde, la chemise légèrement ouverte?
Il s'agit du portrait d' Ambrosius , le père de Bach.
Musicien de ville en chef d'Eisenach, il est en charge d'interpréter tous les jours à 10h et à 17h quelques petits morceaux du haut de la tour de l'hôtel de ville. Il accompagne  les messes dans la Georgenkirsche, également présent  lors des élections du conseil et des enterrements...
Il travaillera 23 ans à Eisenach jusqu'à sa mort en 1695, peu de temps après le décès de sa femme laissant J.S. orphelin à l'âge de 10 ans.
Ce petit dernier sera recueilli par son frère à Ohrdruf.



Surprenant!
qui était Bach , à quoi ressemblait-il? 

En effet un seul portrait conservé à Leipzig, celui de Haussmann, fut peint de son vivant.
L'exhumation de ses ossements fut  très controversée; Un modèle de son crâne en 1894 et un buste de 1895 furent réalisés par le sculpteur Carl Seffner sur la base des mesures réelles du crâne et de la dépouille de JSB...


Visite terminée, je me rends compte que je n'ai pas tout vu en détail, mais le temps presse, nous devons encore voir la petite ville...
C'est toujours le dilemme dans ces voyages, en une fois on ne peut tout appréhender . C'est tellement riche!
On connait bien cela avec Venessia et pourtant on y est allé si souvent!

Quelques vues de cette charmante petite ville...



Nous continuons vers la Georgenkirsche où a été baptisé Bach: notre première église luthérienne. Des orgues superbes mais qui seront cette fois-ci muettes. Le baptistère que je ne peux m'empêcher d'effleurer...



On passe devant  la maison de Luther, où un vélo bleu est en attente de son propriétaire, des façades très décorées, stucs, colorés,  têtes de personnages qui nous observent également, cela ne fait que commencer.


Une belle devise de Martin Luther à méditer avant que de quitter la ville pour joindre notre hôtel à Weimar:

"Si l'on m'apprenait que la fin du monde est pour demain, je planterai quand même un pommier aujourd'hui".

à suivre...
ce n'était que le premier jour, il y en aura sept autres, 
tous aussi denses!





Bonne nuit.

dimanche 26 septembre 2010

SUR LES TRACES DE BACH -1-


LA WARTBURG



Arrivée le lundi matin à Francfort par avion, le bus qui nous accompagnera  durant une partie du séjour "Sur les traces de BACH" ,  mène tranquillement notre groupe de 18 personnes vers Eisenach,  lieu de naissance du musicien. Nous découvrons  avec émotions les paysages " thuringeois" qui ont bercé  la petite enfance de  J.S. Bach: c'est là qu'il  vivra ses 10 premières années  jusqu'à la mort de son père Ambrosius. 

Nous ne faisons que traverser la petite ville, la matinée étant réservée à la découverte de la Wartburg dominant Eisenach.

Ce logis seigneurial du XIIème est considéré comme une rareté de l'architecture tardive romane. Il remonte à l'époque des landgraves de Thuringe, des "Ludowinger".


Fresques de Moritz von Schwind
illustrant la "guerre" des chanteurs 

C’est là que naquirent en 1206-1207 les fameux concours de chants lyriques et d’énigmes dans la "Cour de la Muse" -Musenhof- où furent cultivés tous les beaux arts, sommet de la culture médiévale profane entré dans l’histoire, sous le
nom de « tournois poétiques ». Des minnesinger célèbres, tels Walther von der Vogelweide pour ses chants, Wolfram von Eschenbach ou encore Heinrich von Ofterdingen pour leurs poèmes, auraient participé à ces joutes poétiques.
 Richard Wagner écrivit en 1843-1844   son opéraTannhäuser » et s'inspira de ces joutes poétiques entre les minnesinger de la Wartburg. C’est en effet  en 1849 que,
recherché par la police, il trouva refuge dans cette ville et dans le château.

 
Louis le sauteur

 Première rencontre: Louis dit «le Sauteur», comte de Thuringe qui se révolta contre l'empereur Henri IV, puis contre Henri V. Son surnom lui fut donné parce qu'il s'évada d'un château en sautant avec son cheval dans la rivière Saale.

Un autre personnage attachant: Sainte Elisabeth de Hongrie qui vécut au château de 1211 à 1228. Princesse de Hongrie, elle est fiancée à l'âge de quatre ans et mariée à quatorze au Landgrave de Thuringe. Ce sera une épouse aimante pour ce mari qu'elle n'a pas choisi, se parant pour lui faire honneur, alors qu'elle n'aime que la simplicité.

 Mosaïques représentant la vie d'Elisabeth de Hongrie


Des franciscains allemands lui font découvrir l'esprit de Saint François d'Assise, elle décide alors de se mettre au service des pauvres. Son époux meurt en 1227. Comme elle refuse d'être remariée, sa famille la chasse avec ses trois enfants. Son oncle, évêque, calme la famille. Les trois enfants seront élevés par la famille ducale. Elisabeth revêt l'habit du Tiers-ordre franciscain et prend pour directeur spirituel Conrad de Marbourg   qui la traite sans ménagement voire avec une cruauté à laquelle elle répond par une douceur exemplaire. Désormais elle consacre toute sa vie et son argent aux pauvres pour qui elle fait construire un hôpital. Elle meurt à 24 ans à Marbourg.

 Le miracle de Sainte Elisabeth
fresques de Moritz von Schwind

On dit qu'elle portait secrètement du pain aux pauvres  d'Eisenach, à pied et seule, ce que réprouvait son mari. Un jour, elle le rencontra sur le chemin, et son mari, mécontent, lui demanda ce qu'elle cachait ainsi sous son manteau. Elle lui répondit que c'étaient des roses, et non  du pain, et lorsque son mari lui ordonna d'ouvrir son manteau, il n'y trouva que des roses. C'est le miracle de Sainte Élisabeth.

C'est également le lieu  où le réformateur Martin LUTHER, poursuivi par le pape et l'empereur Charles  Quint, trouvera refuge de 1521 à 1522 dans une salle où il traduira en 11 semaines le Nouveau Testament du grec en langue vernaculaire . Il nous accompagnera tout au long de la semaine avec Johann Sebastian...


Luther peint par Cranac l'ancien
Sa cellule.


 Au cours de la deuxième moitié du XIX ème,  la Wartburg tombée en ruine, va connaitre sous le règne du grand duc, Carl Alexander de Sachsen- Wiemar-Eisenach une vaste rénovation et un remaniement de sa décoration. Ce bâtiment sera complété par de nouvelles constructions, accentuant son cachet historique. La salle d'apparat prête son cadre solennel à de nombreux évènements musicaux


 
 Liszt, inspiré par les fresques de  Schwind composera un oratorio "La légende de sainte Elisabeth.
Dans cette salle, il y dirigera en habit de prêtre.

Automne thuringeois
à suivre...

samedi 25 septembre 2010

Nous y voilà...



Il y a une semaine nous quittions WEIMAR
pour  LEIPZIG



 un tout petit aperçu


mercredi 22 septembre 2010

De retour...


J'ai rencontré Bach!



Assez fatiguée car le voyage a été riche en découvertes,en  émotions, 
de nombreuses visites dans les musées, les châteaux,  les églises luthériennes,  accompagnés de concerts d'orgue; beaucoup d'informations, livres, documents, un groupe très connaisseur et curieux, de belles rencontres,  Gilles Cantagrel nous a accompagné avec toute sa passion et son enthousiasme sur ce terrain "limoneux" qu'il connait si bien, Dieti notre guide a eu son mot à dire, ses connaissances sur son pays nous ont fait voir ce qu'était l'Allemagne d'aujourd'hui après avoir traversé tout ce que l'on sait,  le vin blanc de Thuringe savoureux et fruité nous a désaltéré en douceur pendant les pauses,
Nous avons croisé Luther, Cranach, Goethe, Schiller,  Robert et Clara Schumann,  Mendelssohn, tant d'autres...
je vous raconterai quand j'aurai fini d'atterrir.

Les cours ont repris dès mon arrivée, la valise à la main...

 Je suis encore au côté du Maitre.

A très bientôt.


samedi 11 septembre 2010

La valise est prête...


Je vous retrouve dès le  22 septembre.

Tout est organisé, j'espère ne rien avoir oublié...
Le carnet de voyage, l'appareil photo, le mini ordinateur, les lunettes, quelques partitions, des  photos de famille....
Il ne me reste plus qu'à  faire la  rencontre de  Monsieur Bach.

 "petit carnet bien sympathique"

A très bientôt...
Les Idées très Heureuses!

mercredi 8 septembre 2010

Pour vous remercier...


de vos sympathiques souhaits,
je vous fais profiter du bouquet que m'a offert ma Quiquine...



Je prépare mon voyage à  Weimar et ses alentours et Leipzig  en travaillant l'orgue, en effet il me sera possible de jouer certains instruments,  Johann Sebastian Bach  occupe donc mes journées.  




Ce sera un périple très riche autour de  cet immense musicien, avec la découverte de ses origines, sa maison, ses différents lieux de travail comme Cantor, compositeur, Kappelmeister, nous aurons comme guide Gilles Cantagrel, un fervent et illustre connaisseur  du grand Maitre.


 Leipzig

 
Nous  sommes un petit groupe de musiciens et mélomanes,  je pense que les têtes vont bien se remplir, j'ai d'ailleurs prévu  un petit carnet de notes  et Alain pour l'occasion m'a offert un petit ordinateur afin de placer les photos, au jour le jour.


Une semaine complète, cela va être passionnant...




La reprise des cours se fera après ce voyage, je planifie les effectifs car il y a beaucoup de demandes en clavecin. J'ai cependant mis en place la classe, elle sera prête pour le 21 car j'arriverai ...avec la valise.
Je crois que les élèves vont" manger" du Bach durant cette année!!!



Orgue Valoncini  de Contes


L'inauguration de la restauration de l'orgue Valoncini de Contes en octobre se prépare également avec concert, bénédiction et une jolie édition  touchant à l'historique de l'instrument, qui sera complétée ultérieurement par un enregistrement. Je m'y consacre aussi en tant que présidente de l'association.





Je tache de profiter de ces dernières fins journées qui présagent, malgré la chaleur,  l'approche d'un bel automne.
Ciel bleu, douceur de la lumière, calme de l'atmosphère: l'arrière saison s'installe lentement mais surement.



Le jardin montre ses dernières couleurs estivales, les figues murissent, aurais-je le temps de faire quelques confitures? J'en doute...




Il me semble, avec toutes ces activités qui se mettent en place, après le rythme  indolent de l'été que c'est vraiment la reprise... l'année va être bien dense.
J'aurai au moins plein de choses à vous raconter, n'est-ce-pas?

Je viendrai vous dire au revoir avant de partir... 
 

mardi 7 septembre 2010

samedi 4 septembre 2010

VOUS AVEZ DIT:


Rentrée?
















Encore des myriades de bricoles à régler avant la reprise,
je vous fait un signe amical de la main, 
je reviens dès que je le peux...
si j'arrive à trouver un instant d'ici mon départ pour l'Allemagne...
Il faut que je vous raconte.

Bon samedi!