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mardi 1 mars 2011

SUR LES TRACES DE BACH -10 a- LEIPZIG


 Premières impressions sur cette ville: 
je n'aime pas...
encore!
On retrouve après cinq jours passés à Weimar, petite cité calme aux couleurs pastel, aux maisons à taille humaine, la Ville avec son trafic, ses bus, ses embouteillages, feux rouges, ses travaux de démolition et de reconstruction commencés depuis la chute du mur, la foule...On sent encore dans cette ville active  des "relents" de l'ancienne RDA.


Nous nous dirigerons cependant assez rapidement vers le centre historique de la ville  qui n'est pas grand, comparable à l'Ile de la Cité de Paris.

quelques façades du centre ville


Au Moyen Age, la ville était entourée de murs, maintenant remplacés par des boulevards, le Ring. Nous nous rapprochons sans le savoir, tête en tout sens, regards pourchassant chaque image nouvelle, de l'église Saint Thomas....


 Saint THomasKirche

 C'est là que notre grand Maitre vivra de 1723 jusqu'à sa disparition. Émouvante la grande statue du cantor...
Je l'imagine marchant d'un pas rapide,   perruche en place, le tricorne et la grande cape lui servant de manteau, manuscrits tout juste remplis de grains d'encre,  airs d'une cantate composés et terminés dans la nuit, à la bougie, pour aller à Saint Nicolas assurer un service du dimanche....
Il est partout, ce cher Bach.

L'intérieur de saint Thomas...
belle émotion!


A la mort de Kuhnau le poste de Cantor à l'église St Thomas de Leipzig est mis à disposition: 7 postulants se présentent  pour la place prestigieuse parmi lesquels Telemann qui est retenu.

Il semble que celui-ci ait postulé pour faire pression sur les autorités d'Hambourg afin qu'ils augmentent son salaire. Il y renonce donc très rapidement. Les membres du Conseil de la ville procède à nouveau à un choix qui s'avère difficile car certains postulants refusent d'enseigner la musique en plus de leur poste d'organiste. C'est à ce moment que Bach présente sa candidature.  Graupner est retenu mais son employeur refuse de le libérer. 
Bach est finalement retenu comme Cantor. Il passera les vingt-cinq dernières années de sa vie au cantorat de l'école de Saint-Thomas de Leipzig. 
Depuis le moyen-âge, Leipzig avait une importance considérable sur la culture allemande. A Leipzig, Bach a de multiples fonctions musicales. Sa rémunération est convenable et le logement fourni. Cependant, pendant les vingt-cinq années qu'il y passe, Bach connaitra de nombreuses tracasseries mesquines mais composera des oeuvres grandioses. Incompris des notables locaux, Bach ne supporte pas les ingérences et ne peut s'empêcher de défier les autorités locales. Il est parfois libre de quitter de temps à autre Leipzig (entre autres pour les funérailles du prince Léopold à Cöthen). 
Il livre de nombreuses oeuvres maîtresses qui sont mal exécutées, mal comprises et peu appréciées : environ trois cents Cantates (dont une centaine perdues), écrites pour tous les dimanches et les fêtes, un Magnificat (1723), 5 passions dont malheureusement deux seulement nous parviendront : la Passionsselon saint Jean (1723), et la Passion selon saint Matthieu (1729), la Messe en si mineur (1724-1747) peut être son plus grand chef d'oeuvre, l'Oratorio de Noël (1734), de nombreux Chorals, le second livre du Clavier bien tempéré (1744), l'Offrande musicale (1747).
L'ORGUE de SAINT THOMAS



En l'an 2000, à l'occasion de "l'année Bach", a été construit le nouvel orgue "Bach", sur la même galerie, un peu plus à gauche que le Schuke, en face de la verrière qui représente Bach.
Il a été construit par Gerald Woehl, facteur d'orgue à Marburg .
Avec ses 61 registres sur 4 claviers et pédalier, il se veut représentatif de l'esthétique des orgues d'Allemagne centrale du 18e siècle. 




Nous assistons le dimanche à un culte luthérien, et je dois vous avouer que le prélude de Bach dans le mode dorien exécuté par l'organiste en ouverture m'a beaucoup émue. Je ne suis guère habituée malgré mon baptême protestant à ces cérémonies religieuses,  mais j'ai trouvé dans ce culte luthérien   un recueillement sincère. Est-ce l'installation des uns et des autres face à face, le chœur qui est remarquable, ses déplacements dans l'église pour que la musique sonne différemment au cours du culte; on nous a distribué,  comme cela était de coutume à l'époque de Bach, le  petit livret photocopié qui donne l'ordre  de la liturgie, durant la messe, les musiques sont imprimées avec les références, on écoute même si on ne comprend pas grand chose en raison de la langue, on se lève tous ensemble, on chante, on prie, on ressent une vraie communion entre nous tous ne connaissant pas la plupart des personnes. Un beau souvenir empreint de paix et de sérénité.













1 commentaire:

  1. de sacrés amateurs de musique tout de même ces allemands... tu as dû te sentir comme un poisson dans l'eau au milieu de cette "mélomanie" palpable. Ici la voute ce n'est plus glace à la fraise mais vanille caramel !!

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