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mardi 1 mars 2011

SUR LES TRACES DE BACH -10 b- LEIPZIG




SAINT NICOLAS

À partir de l'introduction de la Réforme, en 1539 et jusqu'en 1940, la musique figurative dans les services religieux (motets et cantates) fut conduite en alternance entre Saint-Nicolas et Saint-Thomas par le chœur de Saint-Thomas sous la direction du chef de chœur de Saint-Thomas nommé « Maître de chapelle ».
Le plus illustre d'entre eux est Johann Sebastian Bach qui entra en fonction à Saint-Nicolas en mai 1723.
Il est aussi attesté, à plusieurs reprises, que des réparations et des transformations ont eut lieu sur l'instrument comme celle, par exemple, de Joachim Thayssner, de Merseburg, en 1693/94. 
 Le facteur d'orgues Johann Scheibe, soutenu par J.S. Bach, rénova l'instrument en 1725 pour la somme de 600 thalers. Il n'est pas sûr que Bach lui-même ait joué sur cet orgue; on peut tout au plus le supposer pour des cas d'exception. À Leipzig, en effet, il n'était pas dans sa fonction de tenir l'orgue. 
 Le fait qu'il est utilisé l'instrument, de façon concertante, dans l'interprétation des cantates est visible entre autre dans la sinfonia de la cantate BWV 29, "Wir danken dir Gott, wir danken dir" (Nous rendons grâce à Dieu, oui nous rendons grâce) écrite pour souligner l'élection du conseil.




L'intérieur de l'église Saint-Nicolas fut complètement transformé dans les années 1785/97 pour en faire un vaste lieu de style classique léger ce qui, conséquemment, allait commander l'acquisition de nouvelles orgues. Les frères Trampeli, orginaires d'Adorf, constuisirent un instrument de 49 jeux répartis sur trois claviers manuels et pédale .
Cet instrument dut pourtant céder sa place aux nouvelles grandes orgues, dotées de 85 jeux, qui furent construites par Friedrich Ladegast (1818-1905) dans les années 1858/62. Le système de registration possédait un sommier à registres traînants et une traction mécanique. La difficulté d'en jouer, étant donné la taille de l'instrument, conduisit Ladegast, dix ans plus tard, à installer une machine Barker pour faciliter le jeu accouplé.



Wilhelm Sauer (1831-1916), de Francfort/Oder, entreprit une transformation radicale de l'instrument dans les années 1902-1903. À cette occasion, dans le but de faciliter le toucher, on opta pour une traction pneumatique et des sommiers à pistons. L'introduction de nouveaux jeux porta le nombre de registres à 93.

D'autres transformations, de moindre importance, eurent lieu dans les années 1926 et 1934. Elles concernaient l'ajout d'accessoires à la console, le remplacement de quelques jeux et l'ajout d'un flageolet 2' à la pédale.

D'octobre 1986 à janvier 1988, les orgues de Saint-Nicolas furent complètement rénovées par l'entreprise nationalisée (VEB) de facture d'orgues Sauer de Francfort. Les traux consistèrent, entre autre, au nettoyage en profondeur de tout l'instrument, à la rénovation de la tuyauterie et des pièces de la traction pneumatique, à la mise en place d'une traction électrique des claviers et des jeux (Système Heuss) afin de relier la nouvelle console mobile, ainsi qu'à l'harmonisation et l'accord de l'instrument.



Cette église est devenue un des grands symboles allemands de la révolution pacifique ayant menée la Chute du Mur le 9 novembre 1989 et à la réunification allemande le 3 octobre 1990. En effet, c'est ici qu'à partir de 1982 eu lieu les "prières du lundi" qui ont conduits aux grandes manifestations de 1989 à Leipzig puis dans toute la RDA.

1 commentaire:

  1. Oups cela devient technique, registre trainant et traction mécanique !! on aura l'air de s'y connaitre si on en parle lors du prochain concert d'orgue !! je plaisante mais c'est émouvant cette église, dont le plafond couleur glace à la fraise, est charmant (au passage) et qui fut le lieu de la "préparation" mentale de la chute du mur

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