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lundi 28 février 2011

SUR LES TRACES DE BACH -9 b- NAUMBURG


L'église Saint Wenzel
      La ville de Naumburg est située dans l'Est de l'Allemagne à quelque 30 milles de Leipzig. L'église évangélique luthérienne Saint-Wenzel, sise sur la place du marché, est la principale église de la ville mis à part la cathédrale. En tant qu'édifice religieux remarquable, l'église est l'une des plus importantes églises-salles. La construction de style gothique tardif date de 1426. Le portail Ouest date de 1510/1520 alors que l'ameublement baroque date de 1724. Son clocher, haut de 72 mètres, est le point le plus élevé de la ville.  Le maître-autel contient des sculptures exécutées entre 1677 et 1680 par Heinrich Schau. L'église contient des tableaux exécutés par Lucas Cranach: Jésus-enfant (1529), l'adoration des mages (1522) et par Bartholoäus Spranger: l'adoration des bergers.
L'église a été restaurée en 1891.


L'orgue



      Lorsque l'église connut des difficultés avec son orgue vieux de 30 ans, Zacharias Hildebrandt procéda à sa réparation. Un gradué des ateliers de Gottfried Silbermann, Hildebrandt et J. S. Bach, cantor à Saint-Thomas de Leipzig, se sont liés d'amitié à la suite de l'admiration que Bach portait pour l'orgue que Hildebrandt avait construit pour l'église de la ville voisine de Störmal.
  Le 27 août 1743, le conseil de ville signe un contrat avec Zacharias Hildebrandt, de Leipzig, pour la construction d'un nouvel orgue de 52 jeux qui sera installé dans le buffet existant lequel a été construit entre 1696 et 1705 par Zacharias Thayssner. Il existe des preuves tangibles que J. S. Bach a joué un rôle important dans le choix de Hildebrandt pour la construction de cet instrument. On peut aussi être sûr que Bach a joué un rôle primordial dans le choix du devis et que cet instrument correspond à sa conception d'un grand orgue. Le 27 septembre 1746, J. S. Bach et Gottfried Silbermann examinent l'instrument parachevé et certifient l'acceptation de l'œuvre de Hildebrandt. 
C'est un instrument très important: un des rares orgues baroques à avoir reçu, dès l'origine, 3 claviers et un jeu de 32' à la pédale. C'était donc, pour l'époque, un orgue certainement considérable.
En 1748, le gendre de J. S. Bach, Johann Christian Altnikol, devint organiste de cet instrument.

     
En 1834, afin que l'orgue soit aux goûts du jour, quelques petites modifications sont apportées au devis par Friedrich Beyer, un facteur local. En 1864, Friedrich Ladegast, de Weissenfels, révise l'orgue et modifie le devis. En 1917, Oskar Ladegast retire les sommiers de la division d'Oberwerk et les remplace par des sommiers à pistons. En 1932/33, l'orgue est reconstruit en profondeur par la firme Walcker, de Ludwisburg. Ce qui restait de la traction mécanique est enlevé et remplacé par une traction électro-pneumatique. Une console à traction électrique est installé dans la première tribune. Le devis retourne à sa version de 1746 à la suite de recommandations de Christhard Mahrenholz.


      En 1964, la firme Eule, de Bautzen, réharmonise l'instrument de façon à ressembler à l'harmonisation originale de Hildebrandt. En 1992, un symposium international est organisé dans le but de discuter le passé, le présent et le futur de l'orgue Hildebrandt. Le vote unanime en faveur d'une restauration stricte ouvre la voie pour les travaux de restauration et de reconstruction réalisés de 1993 à 2000, au coût de 2,5 millions de dollars, exécutés par la firme Hermann Eule, de Bautzen. Le travail inclut: la traction des claviers et du tirage de jeux, le système de vent, la tuyauterie, l'harmonisation, le diapason, le buffet, la structure, les sculptures, et la couleur de la peinture. L'orgue restauré a été inauguré en décembre 2000.

La Marktplatz et les alentours
Oriels décorés
 

La place du Marché est bordée de jolies maisons du 16è et 17è s. L'hôtel de ville a été construit entre 1517-1528 dans un style gothique flamboyant. Il possède un magnifique portail de 1611 et six pignons à remplage.




Dans Marienstrasse on recense de nombreuses maisons patriciennes dont les jolis portails témoignent d'un passé prospère.
Dans la Herenstrasse s'alignent de nombreux oriels dont celui de la pharmacie.
On y rencontre Nietzsche également qui n’a passé dans aucun autre endroit autant de temps qu’ici: enfance et adolescence, visites et vacances, enfin cette année de soins maternels après son état d'abattement en 1890.
Départ pour
LEIPZIG



1 commentaire:

  1. Allons bon, ta conférence nous vaut un article super documenté et bien intéressant Martine, c'est cela aussi la mutualisation d'internet : autant en faire profiter les autres, quitte à trimer !! Bravo !

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